Taverne a la bonne franquette

La nuit était fort avancée, la lune rondissait joliement, et l'appétit se faisait sentir de plus en plus pour Jerrylee.
Il entra dans une petite taverne qui ne payait pas de mine.
Dès qu'il y mit un pied, son regard en fit le tour... Il n'y avait quasiment personne, et il semblait que l'endroit n'avait pas accueilli de monde depuis moult jours.

Il s'approcha d'un vieil homme, qui semblait être le gérant des lieux
Éh bien, mon ami, quelles sont les nouvelles?
Oh, mon brave seigneur, elles ne sont pas bien bonnes, mais vous savez, la bonne franquette est certainement l'endroit le plus sur qui soit en ce bas monde...
En quoi en es-tu si sur?
Je le tiens de mon père, qui lui même l'apprit du sien, et ce depuis maintenant 8 générations: il y aura bientôt 247 ans, BelGarath, le loup solitaire, tandis qu'il était à la recherche de l'orbe sacrée, parvint avec l'aide de sa fille la sorcière PolGara et de son petit-fils, BelGarion, l'élu, parvint à défendre la cité de Maranda, située non loin de ces terres, en venant à bout de l'armée levée par les Alfeths, et vint jusqu'aux portes de ce territoire.
Jerrylee sourit doucement... Tout ceci n'avait ni queue ni tête, cependant, il n'allait pas tarder à comprendre où le vieil homme allait en venir...
Peut-être voudriez-vous connaitre la suite pour 2 ou 3 pièces d'or, Monseigneur?
Se retennant de rire, Jerrylee fit rouler le lourd métal sur la table à coté de laquelle se tenanient les deux hommes.
Le combat fut si acharné entre les Mandorallens, venus porter assistance au vieux Loup, et l'armée soulevée par l'empereur Silk, dit la Fouine et son bras droit l'homme-ours Gringord, qu'il dura de longues journées, celles ci deveant des mois, puis se changèrent en années. Tant et si bien qu'au terme de 97 années de guerre, les deux clans n'en n'avaient toujours pas terminé. Aussi, c'est le Dieu des Dieux Aldur lui même, alors qu'il avait de sa propre main entrainé le sorcier BelGarath quelques centaines d'années plus tôt, qui décida de mettre une fin prématurée à cette guerre...
Il se fait tard Monseigneur, et ma femme va me gronder si je ne travaille pas un peu pour gagner ma croute...
Jerrylee avait vécu quelques années, cela va de soit, et connaissait donc quantité des choses de la vie. Notemment ce qu'attendait le vieil homme, mais aussi et surtout que cette fameuse guerre dont il parlait n'était autre que le mélange désastreux de plusieurs récits inventés par de grands auteurs désireux d'aventures, et très certainement déformés par les pilliers de comptoirs que l'aubergiste devait servir tous les soirs avant de rejoindre leurs rangs... Ce qu'il ne savait pas en revanche, c'est comment finiront sa bourse et son cerveau quand il aurait fini... Curieux, il tendit 2 autres pièces.

Quelle générosité, Monsiegneur...
Nous disions donc qu'Aldur mit fin à cette guerre, mais pas d'une facon totalement radicale... Il désigna un lieu, qui deviendrait un lieu neutre. Si les deux clans n'avaient pas la même perception de l'ordre ou la justice, il est une chose avec laquelle aucun des deux n'aurait joué: la peur du Dieu des Dieux. Torak lui même en avait fait la triste expérience, mais vous connaissez l'histoire, n'est-ce pas?
Il acquiessa, lui glissant une nouvelle pièce dans sa poche.
Lorsqu'Aldur eut décidé d'un leiu saint, il en afformant le chef de chaque clan, et devinez quoi: vous êtes dans ce fameux lieu saint. Celui ci est un point de rencontre neutre entre chaque race de chaque clan existant, et en aucun cas personne ne dérogera à la règle inculquée par le Dieu Aldur; pas de combat dans cette enseigne... Vous serez donc d'accord avec moi sur le fait que mes tarifs sont donc très intéressants quant on connait la valeur au jour d'aujourd'hui de la sécurité...
Ceci étant, cet accord commun à eu lieu il y a 150 ans, et les Dieuxne sont plus respéctés de nos jours, ni même autant soutenus... Leurs pouvoirs diminuent, et la crainte qu'ils aspirent aussi... Qui sait si une armée ne serait pas en marche vers nos terres pour les réduire a feu et a sang...

Alors ce soir je vous propose un ragout de rat-gondins, c'est ma femme qui l'a préparé, pour la modique somme de 7 pièces... La maison ne fait pas crédit, vous savez, en ces temps...

Jerrylee eut du mal à cacher son sourire...

Soudain tandis que jerrylee était attentif par les récits du vieux fou la lourde porte de l'auberge s'ouvrit et jereeylee vit apparaître une shillouette titanesque !
Sans un mot sans un bruit il vit s'approcher ce qui lui semblait etre un humain !
Il regarda le vieux tavernier attendant une parole mais celui çi restait le nez plongé dans ces verres !
Tout à coup le mystérieux individu changa de direction pour se rendre dans le fond de la taverne ou il déposa son immense épée sur un ratelier qui semblait avoir était conçu spécialement pour !
Puis le tavernier accouru vers ce nouveau venu et se pencha vers lui !
Tous deux s'enchangerent quelques mots puis le vieille homme repris place derriere son comptoir !
jerrylee mourrait d'envie de découvrir qui était cet créature mystérieuse mais le vieille homme lui chuchotta la réponses avant même la question !

"C'est le terrible KUMPOS seigneur des forces du mal ! Sa présence ici n'annonce rien de bon" dit le vieille homme

jerrylee ne comprenant pas demanda plus d'explications au tavernier qui tendit la main en attente de nouveaux écus d'or !

C'est que, avec ce repas fort... délicieux(?), et ce que tu m'as compté tout à l'heure, je n'ai plus un once d'or sur moi... Peut-être me ferais tu grâce de ce du?
Mon brave homme, je vous ai parlé de ma femme, n'est il pas? Que croyez-vous qu'il adviendra de moi si je rentre la bourse vide?...
Je comprends, répondit-il, satisfait de la réaction du vieil homme
Je trouverai plus facilement ce que je cherche en me passant de tes stupides histoires, pensa-t'il en se dirigeant de la porte.

Avant de sortir, il jeta un dernier regard vers l'homme qui était entré plus tôt. Il l'observa de haut en bas:
Cette arme... C'est très certainement Asmoday lui même qui la lui a forgée, j'en retrouve bien là l'adresse de ce monstre...
Il se retrouva dehors, la pluie commencait a tomber.
Si je ne me trompe pas, alors le pire est à présager... Il me faut une meilleure arme, ma vieille lame de lumière n'étant pas de taille...

Pressant machinalement le pommeau de son épée, il resta ainsi quelques minutes, perdu dans ses pensées, et s'appréta à repartir.

C'est à ce moement précis que la porte de la taverne s'ouvrit, laissant sortir KUMPOS...

... et laissant entrer Apatride. Ce dernier rendit le regard noir que KUMPOS lui lançait sans une once de peur, car il savait qu'il travaillait pour celui qui avait transformé son frère en nordok.

Après avoir jeté un rapide coup d'oeil, il décida de prendre une table près d'une cheminé où brûlait un feu presque mourrant. Après s'être assis, Apatride essaya de se détendre. " Encore une fausse piste, mais il ne faut pas céder au découragement. " se disait-il.

Excusez moi monseigneur, demanda le vieil homme qui semblait maître des lieux, désirez vous manger quelque chose ?

Volontier, répondit Apatride en surveillant l'entrée du coin de l'oeil, un plat du jour et un bière.

Bien monseigneur, je vous apporte votre commande le plus vite possible.

Apatride surveilla le vieil homme qui se dirigeait vers ce qui devait être les cuisines. Un fois ce dernier disparu, son attention se porta vers une silhouette familière qui fit son entrée dans la taverne.

Toujours en mission de reconnaissance afin de prôner le Bien, l'Archange exténué des recherches intempestives décida de se reposer tranquillement. Ainsi, il alla vers la Taverne de la bonne franquette, terrain neutre qui ne lui créerait certainement aucun soucis pour récupérer.
Quelques mètres avant, devant l'entrée de la Taverne, il vit Kumpos l'humain Maudit, et son fidèle ami depuis longtemps Apatride le Gohorn Errant se jeter des regards froids.

*Oh non, j'espère que ces deux-là ne vont pas se disputer en ce lieu neutre...* pensa-t-il.

Heureusement pour lui, les deux protagonistes ne se disputèrent pas. Apatride entra et Kumpos partit par la suite.
A son tour, il entra dans cette belle Taverne, mais y sentit une atmosphère assez lourde et malsaine dûe à un regroupement de différentes créatures, peut-être est-ce un lieu neutre sans bagarres et insultes ? Mais un lieu où les pensées aussi infimes soient-elles sont perceptibles à Lyricangelus. Sûrement, son septième sens qu'est l'empathie ne le trompe jamais depuis qu'il fut Ange !

*Hum... Je veux me reposer mais leurs pensées me dérangent... Ai-je bien fait de venir dans cette Taverne ?* repensa-t-il.

Fatigué, il décida tout de même de rentrer et essayer de faire abstraction des mauvaises ondes.

Bonsoir Messieurs. Il inclina légèrement la tête en guise de salut.

Ah tiens mon ami Apatride, quel joie de te revoir, cela fait fort longtemps que l'on ne s'est pas vu... Il me semble que c'était depuis notre alliance contre des Démons de Glace dans la caverne où tu cherchais ton précieux parchemin.

Entre temps, sa gorge lui fit rappeller que sa soif persistait...

Tavernier, servez-moi un verre de lait glacé arrosé de miel je vous prie. Et puis pendant que vous y êtes, ammenez-moi aussi une deuxième chope de bière pour Apatride. Le connaissant, il aura fini sa première chope en quelques secondes !

Puis il attendit le Tavernier.

Jerrylee n'avait pas vu l'ange passé auprès de lui, ni Kumpos ressortir de l'auberge dans sa direction. Lorsqu'il l'apercut, il se tenait devant lui.

Ils étaient maintenant face l'un de l'autre, et le temps semblait soudain s'être arrété. Leur regard était fixé chacun vers l'autre, cherchant tous deux à faire baisser les yeux de son adversaire.
Rien ne se passa pendant plusieurs minutes, ils ne virent pas même Lyricangelus, le nouveau chef du bien qui avait depuis peu succédé à feu Nico, dit le Sage, passer à leurs cotés et entrer dans l'auberge.

Soudain, quelquechose se passa, sans que Jerrylee, ni même certainement Kumpos, ne sache réellement quoi. Mais les deux hommes se retrouvèrent projetés à plusieurs mêtres au sol l'un de l'autre. Une fois debout, ils se regardèrent à nouveau, Jerrylee se demandant ce qui leur était arrivé.
Finalement, le Duh-Naï se retourna, étendit ses ailes, et s'envola au loin.

Il me faut une nouvelle arme, pensa t'il.

Alors qu'il s'éloignait de la taverne, Jerrylee se disait à lui même:
Cet endroit à l'air mort... Y'a pour ainsi dire pas un chat ici...

Raïssa croisa un homme qui partait, mais ne lui prêta aucune attention. Elle était épuisée, sa jument boitait, et elle n'avait pas eu de repos depuis près de 3 jours. Quel ne fut pas sont soulegement de voir la lumière aux fenêtres de la taverne, devant elle!

La Tauri laissa Banshee, sa jument grise, à ce qui servait d'écuries et entra dans l'auberge, le capuchon de sa cape baissé pour cacher une partie de son visage, et dissimulant tant bien que mal son épée. Deux hommes étaient déjà là, installés à une table. Cela rappella à Raïssa qu'elle n'avait pas eu de vrai repas depuis autant de temps qu'elle ne s'était pas reposé, mais étais-ce vraiment sage de s'attarder?
Déçidant que oui, elle s'assit à la première table qui se présentait à elle et attendit que le tavernier vienne prendre sa commande.

-Vous désirez, demoiselle? demanda-t-il mielleusement.
-N'importe quoi, tant que c'est chaud et que vous me l'ammenez vite... et rajoutez moi une bière... s'il vous plait. elle avait ajouté cette dernière expression avec un brin d'ironie, puisqu'elle n'usait pas souvent de formules de politesses...

Quand il revint, il posa devant elle un ragout aux ingrédients douteux et une bière qui semblait bien brassée. Il lui demanda si elle désirait autre chose, et elle en profita pour réserver une chambre en donnant un nom d'emprunt et toujours en cachant son visage dans l'ombre de sa capuche.

Une fois dans sa chambre, Raïssa s'était mise à lustrer son épée, plus pour passer le temps que pour un quelconque souci d'esthétique. La lame était gravée de diverses runes Tauriennes et étincelait à la lumière des lampes et du maigre feu de cheminée.

Elle releva la tête en entendant des pas dans le couloir. Cet endroit était peut-etre neutre, mais elle ne s'y sentait pas en sécurité. Que lui voulait cet homme, tout à l'heure? Elle ne se sentait pas du tout en confiance, ici, et était pressée de partir. Tout besoin de sommeil était à présent passé, et elle attendit de ne plus entendre les pas pour enlever sa cape, sans vraiment savoir pourquoi.

*Peut-etre que ces pas se sont arrêtés devant ma porte?......... Non, je suis trop défensive, je ferais mieux de me reposer!*

Ne pouvant fermé l'oeil, a cause de toutes ces personnes douteuse dans cette taverne, il tourné dans sa chambre en s'arrêtant de temps en temps devant sa porte d'écouter ce qui se passait derrière mais rien.

N'ayant dormit que quelque heure, la nuit passa sans encombre mais quelque chose s'était visiblement passé cette nuit...